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La fille du lac

Douce chimère, que tant désirent,
Mais qui donc es-tu ?
Tu tends ouverts tes bras et les attires,
Mais que cherches-tu ?

Glisse leur donc ton joli sourire,
Ô déesse de leurs mauvaises nuits,
Ils t'aiment alors jusqu'à en mourir,
Mais c'est déjà que tu les fuis.

Il est vraiment étrange de constater,
Que, de tous ceux qui un jour ton vu,
Le seul à t'avoir réellement regardé,
Soit celui qui ne t'ai jamais voulu.

Il est bien heureux, l'absent de ton cœur,
Toi mystique et mystérieuse déesse,
Qui prouve que t'aimer est une erreur,
Car de nouveau tu laisses un cœur en détresse,

Et les hommes plein de désespoir s'allient,
Te cherchent, t'espèrent, en vain t'appellent,
Chacun tente, à son tour, de te décrire,
Blonde, ou brune, en passant par saphir,

Mais ce qu'ils ne savent toujours pas,
C'est qu'il est impossible de te cerner,
Entre mythe et illusion tu es là,
Jamais ils n'auront de cesse de te désirer.


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