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Courte pièce de théâtre [Partie 6 et fin]

Scène 8 :

Paul - Ces élections sont plus rudes que ce que je ne pensais, t'es sûr de m'avoir aider ?
Dieu - Je devais faire ça moi ?
Paul - MAIS OUI ENFIN.
Dieu - Bon d'accord, mais c'est la dernière fois que je change le cours de l'histoire.
Paul - Oh merci mon Dieu, je fais 99% des intentions de vote maintenant.
Dieu - Oui, c'est la même chose que m'a dit Donald Trump l'autre jour.
Paul - La seule religion que je connaisse c'est la foi en toi, mon père !
Dieu - Oh tu sais, avec le temps, même moi je deviens athée.
Paul - Mais donc je dois faire quoi une fois que je deviens Président ?
Dieu - Bah ça fallait y réfléchir avant mon coco. Parce que c'est pas moi qui vais gouverner à ta place.
Paul - Oh ! J'ai reçu un message de TF1 pour me demander qu'elle sera ma première mesure ! A vu de nez je dirais que la porte est à 2 mètres 50.
Dieu - Et c'est reparti pour un Président normal...
Paul - J'ai jamais eu autant d'amis sur Facebook ! Maintenant j'ai presque plus assez de doigts pour les compter !
Dieu - Je sais ce que ça fait. Le soucis c'est qu'au plus t'en as, au plus t'as de chance pour tomber sur des gens comme toi.
Paul - Des gens comme moi ? Tu veux dire des futurs présidents ?
Dieu - Oui, oui, c'est ce que j'ai voulu dire...
Paul - Oh mince, j'ai reçu les résultats du premier tour... J'ai fais que 98% de voix... Tu m'as déçu là pour le coup.

Scène 9 :

Marianne - Alors comme ça j'ai appris que mÔnsieur était président.
Paul - Oui ! Tu dois être fière de moi !
Marianne - Et tu comptais m'en parler quand ? mÔnsieur doit faire des interviews, mÔnsieur doit inaugurer des stades, mais c'est quand que mÔnsieur s'occupe de sa défunte femme ?
Paul - Mais tu es morte, je pensais que tu passais au delà des considérations terrestres.
Marianne - C'est pas parce qu'on dit l'au delà que tu ne vas pas au devant de problèmes mon vivant mari.
Paul - Tu reste quand même première dame de France !
Marianne - C'est vrai, mais je reste aussi morte.
Paul - Et notre enfant est promis à un grand avenir, regarde le, il a le visage aussi original que son papa.
Marianne - J'avais jamais vu un enfant sourire de cette façon.
Paul - C'est parce qu'en fait là il pleure.
Marianne - Oh, désolé, j'avais oublié que j'étais un fantôme.
Paul - Non, non, ne t'inquiète pas, ce n'est pas ta faute, je viens de lui sourire.
Marianne - C'est marrant, sur toi on dirait que tu pleures.
Paul - Alors quoi de neuf ? Toujours aussi morte ?
Marianne - Oui, pas plus que la dernière fois. Et toi alors ?
Paul - Bof, rien de trop nouveau, je suis juste devenu président. Enfin, je suis quand même fier de tout ce qu'on a accompli.
Marianne - Tu parles de bousiller le monde et de vouer notre espèce à l'extinction ?
Paul - Entre autre, mais je pensais plutôt à notre petite famille, qui aurait pu l'imaginer. Moi prophète et président, et toi première dame et décédée.
Marianne - Et le rêve continue encore...

Scène 10 :

Paul, avec une photo à la main - C'est qui sur la photo là ?
Dieu - Moi et mon poto l'ange Gabriel.
Paul - C'est facile d'être toi, on se créé ses propres amis.
Dieu - Toi aussi tu as eu des amis imaginaires, t'es mal placé pour critiquer.
Paul - Sauf que moi je me prends plus en photo avec eux depuis le mois dernier.
Dieu - Ouais, mais en fait il me doit de la thune.
Paul - Y'a de l'argent au paradis ?
Dieu - Bah oui, tu crois que c'est pourquoi que certaines familles ont des caveaux ? Certains arrivent à pied, d'autre en rolls-royce des macchabées.
Paul - Dons les inégalités continuent au paradis ?
Dieu - Eh oh, j'ai des milliards d'individus à gérer, il faut bien que des personnes en exploitent d'autre en attendant.
Paul - Comme le diable ?
Dieu - Mais pourquoi tout le monde connait mon deuxième prénom ?
Paul - Donc t'es le prince du bien et du mal ?
Dieu - Ah non tu te trompes ! Je suis le roi !
Paul - Donc tu donnes des maladies et les gens souffrent puis tu les soignes et ils vont mieux ? C'est un peu schyzophrène comme comportement...
Dieu - La souffrance ? Je sais même pas ce que c'est connard.
Paul - Ah oui, ceci explique cela.
Dieu - C'est bien la première fois que tu comprends quelque chose. Bon je dois te laisser, j'ai d'autres chats à fouetter au sens littéral du terme.


Scène 11 :

Paul - Voilà maman je t'ai tout raconté. Oui je sais j'aurais du t'avertir que j'ai eu un enfant. Et aussi que c'est moi le Président bizarre qui passe le soir à la télé. Justin il s'appelle. Oui, c'est juste un enfant tu vas pas en faire tout un plat. Embrasse mon chien fanfan de ma part. Mort ?! Tu aurais pu me le dire !! Quand ça ? Ah oui, mais j'avais 12 ans à cet époque. Bon, maintenant que tu connais toute mon histoire je vais te laisser, il y a mon ami qui est rentré à la maison.
Dieu - Et voilà tantouse, tu viens de vivre la vie que tout le monde rêve secrètement.
Paul - Dieu, je peux te demander une faveur si t'es pas trop occupé à mater la voisine ?
Dieu - Oui, bien entendu. Dis moi tout fils de ta mère.
Paul - Je veux que tu remettes tout à zéro, que je ne t'ai jamais connu, je veux redevenir ce petit être étrange et si particulier que les gens fuient, je veux ne pas avoir été en contact avec Dieu, je ne veux plus toute cette fausse gloire, je ne veux pas d'un amour forcé, je ne veux pas revivre les joies et les peines que j'ai vécu. Alors Dieu, entend ma dernière prière, renvoie moi à la veille de notre rencontre, ne me contacte jamais, laisse moi vivre comme vie la plus simple de tes créations.
Dieu - Qu'il en soit ainsi.
Paul - Mais avant que tu ne t'exécute, je voudrais rajouter une dernière chose. Ne me fais pas oublier que tu existes mon ami.
Dieu - On se reverra de l'autre côté. Prends soin de toi. Je t'aime.

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